L'invention de la caisse enregistreuse par Camille V.

Texte n°1 (style enfantin)

La caisse enregistreuse est une machine qui sert à compter l’argent que les personnes donnent au marchand. Tu peux la voir quand tu vas faire les courses. En effet, quand ta maman ou ton papa payent leurs courses, l’argent est mis dans une boîte métallique qu’on appelle caisse enregistreuse. Elle a été inventée le quatre novembre 1879 par un anglais, James Ritty qui avait remarqué que certains employés volaient. Elle est donc un moyen de contrôler les entrées et sorties d’argent et de s’assurer que les employés n’ont pas pris de l’argent en plus de leur salaire. C’est quelque chose de très utile parce qu’elle permet de garder l’argent à la sécurité des brigands. Et elle permet aussi au marchand de ne pas se tromper quand il doit rendre la monnaie. Cette invention représente un progrès de la mécanique de la fin du 19ème siècle car l’état des techniques avant cette date ne permettait pas de créer une machine capable de mesurer la monnaie.

Texte n°2 (style plus personnel)

(La situation décrite est celle d'un ouvrier qui a appris l'invention de la caisse enregistreuse)

Ce matin, l’air était rempli de promesses. Mes poumons en étaient chargés. La conviction que ce ne pouvait être qu’une bonne journée était ancrée en moi. Il n’en a rien été. Parfois, je pense que le meilleur est de ne rien dire, de courber l’échine, oublier tout, y compris ce que notre vie aurait pu être, et s’abîmer dans notre tâche quotidienne. Je sais que je ne pourrai pas continuer. Et pourtant, comment expliquer mon obéissance de tous les jours ? Peut être est-ce une forme de résignation… Je ne le crois pas. Je ne pense pas. Mais je ne l’explique pas. Aujourd’hui est un jour qui a consacré, encore une fois, la domination sans partage de la classe bourgeoise sur le prolétariat. Car aujourd’hui a été inventé la caisse enregistreuse. Aujourd’hui est apparue la réponse des propriétaires faces à l’angoisse lancinante des ouvriers de parvenir à nourrir leur famille. Ne pas voler, mais travailler. Plus. Toujours plus. Pour augmenter les profits. Les verrons nous seulement un jour, ces profits pour lesquels nombre de nos camarades ont expiré ? Je connais la réponse. Je connais la solution. Ou je crois la connaître. On n’est jamais sûr de rien. Le brouillard m’enveloppe. De la fumée. Je suis entré dans l’usine. Une voix au loin crie mon nom : « Toi là, travaille ». Je m’exécute.